SOLSTICE D’ÉTÉ 2022

#18

UNE MISE SUR ORBITE

THERMES DU CONNÉTABLE, PAVILLON DES SOURCES

La Roche-Posay, FRANCE

8’18’’ et Grandeur Nature
Plasticiens et Concepteurs lumière de l’équipe

MAÎTRISE D’OUVRAGE
L’Oréal

MAÎTRISE D’ŒUVRE
Agence BLP et associés, Brochet Lajus Pueyo architectes

© Anthony Perrot

Au cœur du Parc Thermal, les Thermes du Connétable abritent le Centre de soins de la marque La Roche-Posay, propriété du Groupe L’Oréal.Les 2000m² du nouveau centre ont fait l’objet d’une rénovation et modernisation intégrale de ses bâtiments qui regroupent les Thermes du Connétable, le Spa Source et le Pavillon des Sources. 

Nichée dans un écrin de verdure, au cœur du Poitou, La Roche-Posay offre une véritable bulle de bien-être réparateur dans une nature ressourçante propice à l’équilibre du corps et de l’esprit. C’est dans cet environnement préservé que l’eau thermale prend sa source. En résonance à son histoire, un grand lustre spécialement dessiné par l’agence pour ce site évoque le tourbillon de l’eau, par une grande spirale qui s’installe au centre du hall d’accueil des thermes du connétable. Des plaques de verre texturées et colorées selon une palette de 3 teintes bleutées symbolisent la pluie, le ruissellement de la source.

La mise en lumière de l’ensemble des espaces est très épurée, parfois juste signifiée par un trait, un point, jamais démonstrative mais toujours évocatrice. Elle est à la fois douce et confortable, et accompagne chaque espace selon sa morphologie pour apporter une identité au lieu, et selon son usage pour garantir une qualité de lumière adaptée. Le projet lumière a emprunté son concept aux architectes et ces mots qui leur appartiennent « Le Pavillon des Sources constitue l’image nouvelle de La Roche-Posay, son architecture est blanche et légère à l’extrême, conçue comme un voile protecteur posé sur une évocation de la source originelle ».


UN MOT DE LUMIÈRE

OLIVIER BROCHET

Architecte de l’Agence BLP & associés

Depuis longtemps, 8’18’’ et Grandeur Nature accompagnent nos projets de leurs lumières inventives, toujours soucieux d’entrer en harmonie avec celle, naturelle, que nos projets captent et apprivoisent.

Pour Pierre Soulages, placer ses tableaux face à la lumière, pleine face, à Montpellier tenait de la gageure. Un mur de lumière plus tard, quelques inventions machinistes… un dispositif mécanique pour que la lumière le soir prenne le relais de celle du jour… comme si de rien n’était… et le tour fut joué…

Plus tard, au Musée de l’Homme, la lumière de la grande verrière de Davioud, naturelle, fut restituée, complétée, et augmentée par un coup de lune artificiel…

Ici, de nouveau, à La Roche Posay, la lumière apaise, elle réapparaît dans des couloirs vieillis dont elle était désormais absente… la lumière ici, souligne la douceur de l’architecture rénovée et son harmonie retrouvée… Tout est comme avant, dans ce vieux vaisseau, mais tout a changé par une alliance entre la matière et la lumière douce pour ce lieu de soins… Et puis ici, dans le hall, nous avons enlevé les scories que le temps, et un peu d’inadvertance, avaient ajouté au bâtiment d’origine. Détruite, la cage d’ascenseur qui encombrait indûment le centre, pour une carte blanche à 8’18’’ et Grandeur Nature … voici, au-dessus de la fontaine de jouvence, son mobile de lumières… effets de brillance… éclats, mouvements et reflets… tout n’est que jeu.


UNE NOUVELLE HISTOIRE

espace culturel nelson mandela

Pantin, FRANCE

8’18’’ Concepteurs lumière de l’équipe

MAÎTRISE D’OUVRAGE
Ville de Pantin

MOE BÂTIMENT
Jean-Pierre Lott Architecte

MOE ESPACES PUBLICS « AVANT-PARC » & ARCHITECTE MANDATAIRE
L’AUC

BUREAU D’ÉTUDES TECHNIQUES
BATT

PAYSAGISTES
TAKTYK

8’18’’ sera en charge de la mise en lumière d’un nouvel équipement implanté dans le quartier des Courtillières à Pantin : L’espace Culturel Nelson Mandela.

A l’entrée Nord du parc des Courtillières, le bâtiment dessiné par Jean-Pierre Lott, tout en courbe et en vague, s’inscrit dans la sinuosité du grand ensemble imaginé par Emile Aillaud. Sa façade vitrée s’élève sur le parvis, cadrée par un bandeau béton révélant une silhouette changeante, avec une lecture de « pleins » et de « creux » offerte tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du bâtiment. Cette silhouette entre en résonance avec l’escalier sculptural perceptible au travers du mur rideau.

L’intention lumière se traduit en un grand principe : la création d’un ruban de lumière au travers d’une mise en valeur du débord du bandeau de façade (1.40m). L’épaisseur de l’enveloppe évolue en une vague qui s’anime, d’un pied à l’autre du bâtiment. La lumière provient du sol, dans un détail au niveau du seuil, fermé par une grille de défilement.

Les variations de hauteurs – formant ces « creux » de vague et ces « pleins » – sont accentuées par la mise en place de scenarii d’éclairage, selon une temporalité liée aux usages du parvis ou au fonctionnement de l’espace culturel.

L’enveloppe du ruban béton, sur son côté extérieur, est habillée de petits carreaux de mosaïque blancs, toujours en écho aux éléments de pâte de verre coloré de la Cité des Courtillières. Deux origines de lumière, aux extrémités et en pied du bandeau, donneront à lire de nuit les contours et les amorces de ce grand geste architectural.