ÉQUINOXE D’AUTOMNE 2020

#11

UNE MISE SUR ORBITE

CITÉ DE LA MER

Cherbourg, FRANCE

8’18’’ Concepteurs lumière de l’équipe

MAÎTRISE D’OUVRAGE
Communauté urbaine de Cherbourg

SCÉNOGRAPHE MANDATAIRE
Atelier Pascal Payeur

ARCHITECTE
Hardel le Bihan Architectes

GRAPHISTE
Patrick Hoarau

BET
TPFI


UN MOT DE LUMIÈRE

PASCAL PAYEUR

Scénographe – Mandataire de l’équipe Cité de la Mer

« Cette exposition permanente nous invite à une exploration verticale traversant les trois niveaux du bâtiment : la dramaturgie de l’expérience de la visite est une plongée progressive depuis la surface de l’océan jusqu’au plus profond des abysses. Ce projet simple interroge… Comment promettre, dans l’espace artificiel de l’exposition, une immersion dans le grand bleu alors que tous nos sens sont en contact direct avec ce qui nous ramène sans relâche au banal : un sol, un plafond, des murs, des portes ? L’originalité du site reposant sur l’existence de nombreux aquariums, dont l’un est le plus haut de France, nous avons cherché une réponse dans les relations entre le vivant réel et tangible contenu dans les bassins inaccessibles et l’imaginaire d1une plongée sous-marine que l’on vivrait « au sec ».

« Nous avons investi deux concepts. Le premier est inspiré par l’immense hublot du Nautilus ouvert sur un monde dont l’étrangeté est focalisée par le décor et l’ambiance sophistiqué du salon de musique du capitaine Nemo. Nous avons imaginé des lieux symboliques et évocateurs, qui magnifient la beauté sauvage de l’océan, et sont porteurs de récits : un cabinet de curiosité, un laboratoire et une cuisine prospectifs, etc… Le second revient à convoquer la présence des aquariums pour rendre crédibles des illusions qui relèvent de la scénographie théâtrale. Son, lumière, matériaux et temporalités sont mis en œuvre et conjugués avec précision, discernement et délicatesse… Car tout est dans la mesure de ce que nous pensons percevoir. Ainsi des ondes miroitantes, des ponctualités bioluminescentes sont mises en abîme par le truchement de surfaces réfléchissantes ou opalescentes qui, telles des chambres noires, génèrent des images virtuelles, des mirages audio-visuels dans l’obscurité des abysses : nous y croyons parce que nous les voyons émis par les aquariums eux-mêmes ».


UNE NOUVELLE HISTOIRE

MUSÉE DE L’ESCLAVAGE

Île de la Réunion

8’18’’ Concepteurs lumière de l’équipe

MAÎTRISE D’OUVRAGE
Département de la Réunion

MAÎTRISE D’ŒUVRE
ARCHITECTES
Les ateliers Prevost
BLP & Associés

PAYSAGISTES
Agence Folléa-Gautier
Zone Up

SCÉNOGRAPHE
Arc-en-Scène

Le parc de la plantation et de l’esclavage

Le domaine, jadis occupé par des terres cultivées, propose un espace patrimonial remarquable situé dans un écrin boisé, sur un replat des pentes entre la ravine Saint Gilles et le quartier Villèle. La nuit est un monde ouvert à l’imaginaire, aux légendes, dont la lumière met en exergue la magie du lieu en composant, avec les éléments essentiels du paysage, une image nocturne mystérieuse.

La lumière est présente pour accompagner le visiteur sur l’ensemble du site, chaque cheminement ayant son usage, son histoire. Ordonnée dans les jardins historiques de la maison des maîtres, hasardeuse comme la lumière vacillante de la bougie pour rejoindre la chapelle pointue, évocatrice de la mémoire du « Moringue » par le jeu du cercle pour faire entrer le spectateur dans la danse, la lumière crée les liens entre les divers bâtiments présents sur le site en ponctuant le parcours d’une poésie nocturne.

Les ruines sont une plongée narrative où toute l’histoire du site prend une dimension en s’inscrivant dans une réalité lisible. Ce chantier archéologique à ciel ouvert est mis en lumière par touches. Les éléments éclairants sont déplaçables afin d’accompagner la vie du chantier et ses évolutions dans le temps.